Le stress ? une réaction d’adaptation !
- Le 2 mai 2024
Le stress ? une réaction d’adaptation !
Le stress est une réaction normale de l’organisme pour se défendre face à une agression extérieure. En alarmant l’organisme, il lui permet de trouver une solution adaptée à une nouvelle situation qui peut être de différente nature, comme un imprévu, un choc psychologique, un accident, une maladie,…
Le stress est universel et nécessaire à la survie de l’homme.
Il permet à l’organisme de se défendre des agressions extérieures et de le stimuler pour y répondre.
Ce qui peut vous stresser est différent de ce qui stresse votre voisin. Un ou plusieurs des éléments suivants caractérisent la situation de « stressante » :
- Le contrôle (peu ou pas de contrôle sur la situation)
- L’imprévisibilité (sans savoir à l’avance ce qui peut se produire)
- La nouveauté (une situation jamais expérimentée se produit)
- L’égo menacé (on doute de vos capacités ou de vos compétences)
Il existe 2 types de stress : « le bon stress », celui qui stimule qui fait prendre des risques mais qui n’est ni paralysant, ni envahissant ; à petite dose, il est extrêmement bénéfique et nécessaire. Il y a aussi « le mauvais stress » lorsqu’il est chronique, envahissant et paralysant, il peut être véritablement néfaste pour la santé et engendrer de nombreuse maladies. Il est donc capital d’apprendre à gérer son stress au quotidien.
Les causes du stress peuvent être causées par des facteurs internes à l’organisme c’est le stress endogène. Ou alors il est causé par des facteurs externes à l’organisme, c’est le stress exogène. Il peut s’agir de stress physique ou psychologique, de problèmes relationnels, de pression, de frustration, de perte, d’anticipation négative, etc.
Le stress devient dangereux lorsqu’il est chronique et intense
Le stress peut entraîner différents troubles selon les individus, en fonction de son degré et/ou de son intensité. En découlent des tensions importantes dans le corps en lien étroit avec les émotions. Ces émotions sont nos alliées ! elles sont toutes utiles et protectrices pour vivre plus sereinement et représentent le langage du corps parfois même inconsciemment. Dans le cas d’émotions désagréables, souvent de défense, elles entraînent des réactions physiques et psychiques qui nous laissent tendus, ce que l’on appelle être du stress.
Le stress est un trop plein d’émotions et non pas les émotions en elles-mêmes.
En confondant « stress et émotions » nous nous éloignons totalement de ces messages. Car nous voulons les contrôler, c’est-à-dire les ressentir le moins possible. Quand une émotion se déclenche, c’est une énergie qu’elle crée, une tension musculaire dans le corps. Et si nous cherchons à la contrôler elle nous crispe. Il est alors important de calmer le corps, en ayant l’habitude de se détendre. La mémoire va renforcer cette sensation de détente et envoyer un message de retour au calme au cortex préfrontal. Apprendre à accueillir le stress et les émotions contribuent par conséquent à notre bien-être physique et mental.
Il est donc nécessaire d’entreprendre cet apprentissage dès le plus jeune âge. Notamment durant la vie scolaire où les élèves sont confrontés à vivre des situations plus ou moins stressante et à vivre toutes sortes d’émotions.
« La vie d’un homme n’est que du souffle qui se rassemble » (Lao Tseu)
Les nombreuses techniques de respiration et de prise de conscience des tensions favorisent un meilleur équilibre, un meilleur ancrage et permettent de mieux appréhender les émotions et le stress qui en découlent.
Calme, haletante, profonde ou saccadée, notre respiration reflète notre état émotionnel. C’est une fonction si banale que l’on ne s’y attarde pas et pourtant, la respiration est cruciale pour notre survie !
Nous respirons grâce aux mouvements d’inspiration et d’expiration. Ceux-ci sont contrôlés par le système nerveux autonome, donc de manière inconsciente, et s’adaptent aux besoins de l’organisme suivant son effort. Le diaphragme est le principal muscle actif de ce processus. Il s’agit d’une cloison qui sépare la cavité thoracique de la cavité abdominale.
Lorsque le diaphragme se contracte, les muscles intercostaux augmentent le volume de la cavité thoracique en tirant les poumons vers le bas. La différence de pression entre l’intérieur du corps et l’atmosphère extérieure précipite l’air dans les cavités nasales et buccales. L’air inspiré, est envoyé dans les poumons. Ceux-ci se dilatent et remplissent le thorax.
Lorsque le diaphragme se relâche, il reprend sa forme de dôme, la pression dans la poitrine augmente et le volume intérieur des poumons diminue. Le dioxyde de carbone est alors chassé des poumons pour être rejeté à l’extérieur du corps, c’est l’expiration. Cette phase est naturelle et passive, elle n’implique aucune action musculaire et peut se réaliser en relâchement total, contrairement à l’inspiration. Agissant comme un frein sur le système nerveux, l’expiration longue favorise le retour au calme.
Pratique
Installez-vous confortablement adossé à votre siège, les jambes décroisées et les pieds à plat sur le sol.
Relâchez vos tensions dans vos jambes, votre ventre, vos épaules, votre mâchoire…
Centrez-vous sur votre respiration…consciente…sans rien faire d’autre…
Observez l’air qui entre…l’air qui sort…les parties du corps qui bougent…sans jugement…
- Pratiquez quelques respirations dans le niveau abdominal, en laissant gonfler votre ventre à l’inspiration…sans bouger le thorax…ressentez votre corps…puis revenez à une respiration libre…
- Respirez ensuite quelques fois dans le niveau thoracique… sans bouger le ventre…observez votre corps…puis revenez à une respiration libre…
- Puis respirez dans le niveau claviculaire (haut de votre thorax)… observez…puis revenez à une respiration libre…
- Enfin pratiquez à nouveau les respirations abdominales profondes du début de l’exercice…observez…ressentez…
Avez-vous remarqué des différences ? Qu’avez-vous ressenti dans votre corps ?
S’entraîner régulièrement à la respiration complète, en conscience permet d’améliorer l’oxygénation, de maintenir le calme, de mieux se concentrer.
Stéphanie PERON
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